Nietzsche : le combat avec le démon / Stefan Zweig


Nietzsche : le combat avec le démon / Stefan ZWEIG. Paris : Stock, 1993, 144 p. (Cosmopolite).

Citations de Stefan Zweig. Citations de Nietzsche. ;

D'autres conseils de lectures de l'œuvre de Stefan Zweig : L'étoile au dessus de la forêt et l'Ivresse de la métamorphose ; Marie-Antoinette ; La Confusion des sentiments ; 24 heures de la vie d'une femme ; Le voyage dans le passé ; Sur Stefan Zweig : Les derniers jours de Stefan Zweig de Laurent Seksik.




La biographie de Nietzsche par Zweig est enflammée, passionnée et passionnante.

Nietzsche est un homme épris de vérité, de vivacité de la pensée.

Il est avant tout un être qui lutte constamment contre la maladie, les vents contraires, les certitudes.

Nietzsche, en homme éperdu de liberté ne supporte aucune chaîne, aucun lien. Aucune amitié (celle avec Wagner n'y survivra pas), aucun amour, aucune idée érigée en doctrine, ne le fera renoncer à son indépendance, son exaltation d'accéder à la connaissance suprême, pour laquelle il doit rester maître de lui, sans se perdre pour des sentiments agréables mais si ordinaires !

Nietzsche est épris de création, en quête d'absolu. Aucune connaissance n'apaisera jamais son esprit si affamé.

Son radicalisme (toute concession est pour lui un renoncement, toute recherche du bonheur une lâcheté) fait fuir ceux qu'il croise et l'isole à jamais.

Son esprit si avide, et son corps fragile le fait sombrer dans la démence.
Mais il a combattu depuis des années la maladie, et il ne veut pas s'avouer vaincu.
Dans ses dernières années, il crée et écrit sans s'arrêter ; le temps lui est compté, et il a encore beaucoup de terrains à explorer ; il ne peut pas trouver le repos.
Vivre est penser, se reposer est mourir avant l'heure.

Comme durant toute sa vie, Nietzsche illuminé ne vit que dans le dépassement de soi.

Ce brillant portait de Nietzsche, montre un homme, un surhomme, solitaire, mais brillant et passionné.

Ce perpétuel besoin de créer, de chercher, (malgré ou grâce à la souffrance et à la difficulté) pour viser le ciel sans jamais le toucher est présent dans toutes les œuvres de Nietzsche.
A l'heure de sa mort, et au moment où cette recherche d'absolu s'éteint, nous pouvons imaginer que Nietzsche pensait tel son Zarathoustra "ce n'est pas l'altitude, c'est la pente qui m'effraie."



ⓒ Véronique Meynier, le 28/08/2012. Article mis à jour le : 01/11/2021.

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